Protection des captages

La protection des captages est essentielle pour préserver la qualité de l’eau.

Des actions sont ainsi mises en œuvre pour prévenir les pollutions ponctuelles mais également pour agir sur les pollution diffuses.

quelques chiffres en charente

Captages en eaux souterraines

Captages en eaux superficielles

Captages sensibles

Aires d'Alimentation sous Programmes d'actions Re-Sources

% du territoire ciblé par des actions de préservation qualité

Ressources et enjeux

Les ressources utilisées pour l’eau potable en Charente sont principalement d’origine souterraine (98 captages d’eau potable dont 95 en eaux souterraine).

Seuls 19 % des captages d’eau potable puisent l’eau dans une nappe captive protégée de la surface du sol par une couche imperméable qui constitue une barrière vis-à-vis des pollutions de surface.
Les autres captages d’eau potable sont sensibles aux activités de surface, tant du point de vue de la qualité que de la quantité.
Ainsi, les principaux enjeux en matière de préservation des ressources en Charente sont les suivants :

Maintenir la disponibilité de la ressource en eau potable à l’étiage, notamment pour les prélèvements effectués en eaux de surface, en nappe alluviale ou dans des nappes libres qui peuvent être fortement impactés en fonction du niveau de recharge hivernale et de la sévérité des étiages ;
Reconquérir la qualité des eaux des nappes libres dégradées (Jurassique supérieur et Dogger) ;
Préserver la bonne qualité de l’eau des nappes captives (moratoire Crétacé supérieur -Turonien-Coniacien et Lias).

Différentes actions sont ainsi engagées par les collectivités pour la gestion quotidienne de leurs ressources en eau, par exemple :

le diagnostic décennal des ouvrages pour connaitre leur état de vieillissement et vérifier qu’il n’y ait pas de communication entre la nappe captée et la surface du sol ;
le développement d’interconnexions pour pallier aux insuffisances passagères des ressources tant en quantité qu’en qualité ;
la réalisation de travaux en cours d’eau pour maintenir les niveaux dans les nappes alluviales en période d’étiage ;
des recherches de nouvelles ressources,
etc.

Ces actions sont couplées à un suivi journalier de la qualité et de la quantité de captages en période estivale afin d’anticiper la mise en œuvre de mesures adaptées.

Les périmètres de protection

L’utilisation de l’eau d’un captage d’eau potable nécessite une autorisation préfectorale (67 arrêtés préfectoraux en Charente).

Chaque arrêté préfectoral détaille les mesures qui doivent être mises en place pour préserver la qualité des eaux du captage d’eau potable, vis à vis des pollutions ponctuelles et accidentelles, à travers 3 périmètres :

Le périmètre de protection immédiate (PPI)

Il s’agit d’une zone clôturée et fermée autour du captage, propriété de la collectivité qui a pour fonction principale d’empêcher la détérioration des ouvrages et le déversement de substances polluantes à proximité immédiate de l’ouvrage .

Le périmètre de protection rapprochée (PPR)

Il s’agit d’une zone de vigilance où une pollution est susceptible d’arriver plus rapidement jusqu’au captage. Certaines activités y sont interdites et réglementées.

Périmètre de protection éloignée (PPE)

Il s’agit de la zone d’alimentation du captage où la réglementation générale s’applique en matière d’activités, de dépôts ou d’installations de nature à nuire directement ou indirectement à la qualité des eaux.

la reconquête de la qualité de l’eau

Les collectivités concernées par des captages sensibles doivent mettre en œuvre des programmes de reconquête de la qualité de l’eau vis-à-vis des pollutions diffuses.

La Charente compte 26 captages sensibles dont 13 captages, implantés sur 7 Aires d’Alimentation de Captages, bénéficiant d’actions volontaristes de reconquête de la qualité de l’eau (nitrates et pesticides).

Ces AAC charentaises bénéficient du programme Re-Sources qui vise la reconquête de la qualité de la ressource pour une eau « naturellement » potable et des changements de pratiques durables en impliquant l’ensemble des acteurs des territoires.
Des contrats Re-Sources, portés par les collectivités « eau potable », co-construits avec les partenaires et acteurs du territoire, visent à mettre en œuvre des actions volontaires de lutte contre les pollutions diffuses sur chaque territoire.
Les programmes d’actions intègrent par exemple :

Un accompagnement des agriculteurs dans leurs projets agro-environnementaux : investissements matériels, changements de pratiques culturales, évolution des systèmes de production et certifications environnementales (Agriculture Biologique, Haute Valeur Environnementale), implantation de haies et de couverts environnementaux, démarches « filières »,
Mise en œuvre d’études hydrogéologiques et suivi de la qualité de l’eau ;
Animation d’opérations foncières ;
Des actions de sensibilisation des habitants et du jeune public aux enjeux locaux de protection de l’eau.

A noter : le département est également concerné par l’AAC des captages de Coulonge et de Saint-Hippolyte dont les deux ouvrages Grenelle sont situés en Charente Maritime (prises d’eau superficielles dans la Charente).

Au-delà de ces démarches portées par les collectivités, les services de l’Etat mettent en place un dispositif réglementaire : la Zone Soumise à Contraintes Environnementales qui fixe une réglementation spécifique sur ces territoires à forts enjeux.

Les actions concrètes

Différentes actions concrètes sont ainsi réalisées dans le cadre des démarches de reconquête de la qualité de l’eau. Cliquez sur chaque action pour accéder à l’ensemble de la documentation associée.

Aides agro-environnementales