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Milieux aquatiques (compétence GEMAPI)

Un espace dynamique
et vivant

Les cours d’eau ne sont pas de simples linéaires au fond d’une vallée.

Ce sont des hydrosystèmes composés d’un lit mineur, d’un lit majeur et qui sont associés à une nappe d’accompagnement, des zones humides et des annexes hydrauliques (bras morts, forêts alluviales…). Ces différents espaces sont connectés et dépendants les uns des autres : la dégradation de l’un induit la dégradation des autres.

C’est pourquoi la gestion des milieux aquatiques doit intégrer les notions d’hydromorphologie, d’espace de liberté ou de bon fonctionnement et de continuité écologique du cours d’eau.

En Charente, les gestionnaires de milieux aquatiques en sont pleinement conscients et travaillent via leurs Plans Pluriannuels de Gestion (PPG) ou leurs contrats territoriaux sur ces différents volets de l’hydrosystème pour améliorer l’état des cours d’eau.

Cette approche va à contre-courant de la logique purement hydraulique (recalibrage, reprofilage, curage) d’aménagement des cours d’eau mis en œuvre en Charente dans les années 70 dans l’unique but d’évacuer les eaux le plus rapidement possible vers l’aval. Ces travaux d’assèchement et de simplification du linéaire ont conduit à une forte dégradation de la qualité de l’eau, de la biologie des cours d’eau et à leur sur-aménagement (seuils, chaussées de moulins, curage des atterrissements, entretien drastique de la ripisylve). Cela a eu pour conséquence d’aggraver les phénomènes d’inondations ou de sécheresse et la perte de biodiversité.

Aussi, l’espace rivière ne doit plus être considéré comme un frein ou une contrainte mais bien comme un atout de développement des territoires grâce aux multiples services qu’il rend : zone d’expansion de crue, soutien d’étiage, habitat et corridor biologique, atout paysager et économique…

Dans cette perspective, les grands enjeux en Charente sont :
• de rétablir la libre circulation des populations piscicoles sur les principaux cours d’eau ;
• d’assurer un écoulement non perturbé par des obstacles (barrages, chaussées de moulin, etc) du cours d’eau et de ses sédiments ;
• de retrouver un tracé naturel des cours d’eau et leur capacité à modeler leur lit ;
• de préserver et de recréer des habitats liés au cours d’eau (zones humides, boisement de bords de berges, etc).